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    Amortissement véhicule de société : fiscalité et déduction en 2025

    En 2025, l’amortissement des véhicules de société reste un levier essentiel d’optimisation fiscale. Son traitement dépend du type de véhicule, de ses émissions de CO₂ et des nouvelles règles en vigueur. Que vous soyez dirigeant, comptable ou gestionnaire de flotte, cet article vous aide à comprendre les principes d’amortissement et à maximiser vos déductions dans le respect des plafonds fiscaux actuels.
    Amortissement voiture de société - fiscalité et déduction

    Sommaire

    L’amortissement d’un véhicule de société est un levier majeur de pilotage fiscal et comptable pour une entreprise. Il permet de répartir le coût d’acquisition du véhicule sur sa durée d’usage, tout en reflétant sa dépréciation progressive. Ce mécanisme comptable a un impact direct sur le résultat imposable : chaque année, une partie de la valeur du véhicule peut être déduite, dans la limite des plafonds fiscaux autorisés.

    En 2025, les règles d’amortissement intègrent désormais des paramètres environnementaux renforcés, en lien avec les objectifs de réduction des émissions de CO₂. Les plafonds de déduction varient selon le niveau de pollution du véhicule, sa motorisation (thermique, hybride, électrique) ou encore son usage professionnel.

    Qu’est-ce l’amortissement d’un véhicule de société ?

    Un véhicule de société, dès lors qu’il est inscrit à l’actif de l’entreprise, est considéré comme une immobilisation corporelle. En comptabilité, cela signifie qu’il doit faire l’objet d’un amortissement : une répartition planifiée de sa valeur d’achat sur sa durée d’utilisation estimée.

    Ce processus reflète la dépréciation naturelle du véhicule, qu’elle soit liée à l’usure mécanique, à l’évolution technologique ou à la baisse de sa valeur de marché. Son objectif est donc de représenter au mieux la valeur réelle de l’actif dans le temps, tout en bénéficiant d’une déduction progressive sur le plan fiscal.

    Importance de l’amortissement dans les comptes d’une entreprise

    L’amortissement a un double impact stratégique :

    • Comptable : il permet de diminuer la valeur nette inscrite au bilan de l’entreprise, en cohérence avec la réalité économique.
    • Fiscal : chaque annuité d’amortissement constitue une charge déductible du résultat imposable, dans la limite des plafonds fixés par la réglementation.

    Cependant, l’amortissement fiscal est soumis à des plafonds spécifiques, dépendant notamment :

    • des émissions de CO₂ du véhicule,
    • de son type de motorisation,
    • et de son usage dans un cadre professionnel.

    C’est pourquoi le choix du véhicule et sa gestion en amortissement représentent un enjeu à la fois économique et environnemental pour l’entreprise.

    Règles d’amortissement d’un véhicule de société

    L’amortissement d’un véhicule d’entreprise dépend de plusieurs paramètres : la durée d’utilisation estimée, la méthode de calcul choisie, mais aussi les règles fiscales applicables selon le type de véhicule. Maîtriser ces critères permet de faire les bons arbitrages comptables et d’optimiser la déduction fiscale dans le respect de la législation.

    La durée d’amortissement

    La durée d’amortissement correspond à la période pendant laquelle la valeur d’acquisition du véhicule peut être répartie et déduite. En règle générale, un véhicule de société est amorti sur 5 ans, ce qui reflète sa durée de vie économique moyenne.

    Toutefois, des ajustements sont possibles selon la nature et l’usage du véhicule :

    • 4 ans pour certains véhicules électriques ou hybrides légers, moins soumis à l’usure mécanique
    • 6 à 8 ans pour des véhicules utilitaires utilisés de manière intensive ou pour des poids lourds
    • 3 à 4 ans pour des véhicules achetés d’occasion, déjà partiellement dépréciés

    Le choix de la durée doit toujours être justifié au regard de la réalité d’usage, de la politique de renouvellement de flotte et des normes comptables en vigueur.

    Les méthodes d’amortissement possibles

    Deux méthodes principales peuvent être utilisées pour amortir un véhicule de société : l’amortissement linéaire et l’amortissement dégressif.

    Amortissement linéaire

    C’est la méthode la plus couramment utilisée pour les véhicules de tourisme. Elle consiste à répartir de manière égale le coût du véhicule sur sa durée d’utilisation.

    Exemple :

    Une entreprise achète un véhicule 25 000 €. Amorti sur 5 ans, cela représente 5 000 € de déduction annuelle.

    Amortissement dégressif

    Moins fréquent pour les véhicules de tourisme (et uniquement possible pour certains véhicules utilitaires ou affectés à un usage spécifique), l’amortissement dégressif permet de déduire une part plus importante en début de période.

    Exemple :

    Un véhicule est acquis 25 000 € avec un taux d’amortissement dégressif de 25 %.

    • 1re année : 6 250 € (25 % de 25 000 €)
    • 2e année : 4 687,50 € (25 % de la valeur résiduelle 18 750 €)
    • Et ainsi de suite.

    Important : depuis plusieurs années, cette méthode est réservée aux véhicules utilitaires, véhicules de transport collectif ou affectés à certaines activités. Elle ne s’applique pas aux véhicules de tourisme classiques.

    Le plafond d’amortissement des véhicules en 2025

    Le Code général des impôts prévoit que seuls les amortissements calculés dans la limite d’un plafond fiscal sont déductibles. Ce plafond varie en fonction des émissions de CO₂ du véhicule.

    Voici les plafonds en vigueur pour les véhicules acquis en 2025 :

    Émissions de CO₂ (WLTP) Type de véhicule Plafond d’amortissement déductible
    ≤ 20 g/km Électrique ou très faiblement émetteur 30 000 €
    20 à 49 g/km Hybride rechargeable 20 300 €
    50 à 160 g/km Thermique classique / hybride non rechargeable 18 300 €
    > 160 g/km Véhicule polluant 9 900 €

    Lorsque le prix d’achat dépasse ce plafond, la part excédentaire est considérée comme amortissement non déductible (AND).

    Exemple : un véhicule thermique à 30 000 € émettant 145 g/km sera plafonné à 18 300 €. L’entreprise devra réintégrer 11 700 € (30 000 – 18 300) dans son résultat fiscal.

    Bon à savoir : pour les véhicules électriques, il est possible d’amortir séparément le coût de la batterie, ce qui permet une gestion plus fine de la déduction.

    Les étapes de calcul de l’amortissement

    Le calcul de l’amortissement d’un véhicule de société obéit à une logique comptable stricte, tout en tenant compte des règles fiscales en vigueur. Voici les principales étapes à suivre pour déterminer le montant déductible chaque année.

    Étape 1 : déterminer le coût d’acquisition

    Le point de départ du calcul est le coût total d’acquisition du véhicule, qui comprend :

    • le prix d’achat TTC ou HT, selon que la TVA est récupérable ou non
    • les frais liés à la mise en service (carte grise, frais de livraison…)
    • les taxes non déductibles, comme le malus écologique

    Si l’entreprise peut récupérer la TVA (cas de certains utilitaires ou flottes spécifiques), le coût d’acquisition est alors calculé hors taxe.

    Étape 2 : choisir la méthode d’amortissement

    Deux méthodes existent (voir plus haut) :

    • Méthode linéaire : répartition uniforme de la charge sur la durée d’usage
    • Méthode dégressive : charge plus forte les premières années (réservée à certains véhicules uniquement)

    La méthode choisie doit être appliquée de façon cohérente tout au long de la durée d’amortissement.

    Étape 3 : définir la durée d’amortissement

    La durée d’amortissement est généralement de 5 ans pour les véhicules de société. Des ajustements sont possibles selon le type de véhicule :

    • 4 à 6 ans pour un véhicule neuf
    • 3 à 4 ans pour un véhicule d’occasion
    • jusqu’à 8 ans pour des véhicules utilitaires fortement sollicités

    Elle doit refléter la réalité économique et l’intensité d’usage.

    Étape 4 : appliquer le plafond fiscal

    Avant de procéder au calcul annuel, il faut identifier si le véhicule dépasse le plafond d’amortissement déductible (en fonction de ses émissions de CO₂). Si c’est le cas, seule la fraction correspondant au plafond sera déductible fiscalement.

    La part non déductible (amortissement excédentaire) devra être réintégrée fiscalement chaque année.

    Étape 5 : calculer l’amortissement annuel

    En linéaire, la formule est simple :

    Coût d’acquisition / durée d’amortissement = annuité annuelle

    En dégressif (si autorisé), on applique un taux forfaitaire (généralement entre 20 et 25 %) sur la valeur résiduelle à chaque exercice.

    Le résultat obtenu représente la charge d’amortissement annuelle, qui sera comptabilisée dans les écritures de fin d’année.

    Étape 6 : enregistrer et suivre l’amortissement

    Chaque année, l’entreprise comptabilise l’annuité d’amortissement dans ses charges, et actualise la valeur nette comptable du véhicule. En cas de cession, cette valeur nette sera utilisée pour déterminer une éventuelle plus ou moins-value imposable.

    Il est recommandé de suivre régulièrement :

    • l’évolution de l’usage du véhicule
    • l’éventuelle modification de sa durée de vie utile
    • et tout changement fiscal impactant les seuils de déduction

    Considérations spécifiques selon le type de véhicule

    Le traitement fiscal et comptable de l’amortissement varie sensiblement selon la motorisation et la catégorie du véhicule concerné. En 2025, la fiscalité distingue clairement les véhicules à faibles émissions (électriques, hybrides) des véhicules thermiques ou polluants. 

    Voici ce qu’il faut savoir selon le type de véhicule.

    Les véhicules électriques

    Les véhicules 100 % électriques bénéficient d’un traitement fiscal avantageux en matière d’amortissement. En 2025, s’ils émettent moins de 20 g/km de CO₂, ils peuvent faire l’objet d’un amortissement déductible jusqu’à 30 000 €, contre 18 300 € pour un véhicule thermique classique.

    Ce plafond permet une déduction fiscale plus importante, rendant ce type de véhicule plus intéressant à l’achat pour l’entreprise.

    À noter que la batterie peut être amortie séparément si elle constitue un élément dissociable de la valeur du véhicule. Cela permet un suivi précis et une déduction répartie selon sa durée d’utilisation propre.

    Les véhicules hybrides rechargeables

    Les hybrides rechargeables, qui combinent moteur thermique et batterie électrique, constituent une solution de transition adoptée par de nombreuses entreprises.

    En 2025, s’ils affichent des émissions comprises entre 20 et 49 g/km, ils bénéficient d’un plafond d’amortissement déductible de 20 300 €. Cela en fait une option fiscale intermédiaire, moins avantageuse que les véhicules 100 % électriques, mais plus intéressante que les thermiques classiques.

    Attention, depuis 2025, ces véhicules ne sont plus exonérés de la taxe CO₂ annuelle, ce qui peut alourdir leur fiscalité globale sur la durée.

    Les véhicules thermiques et utilitaires

    Pour les véhicules thermiques classiques (essence, diesel), les plafonds d’amortissement dépendent directement des émissions de CO₂ :

    • Entre 50 et 160 g/km : plafond de 18 300 €
    • Au-delà de 160 g/km : plafond réduit à 9 900 €

    Cela signifie qu’en cas d’achat d’un véhicule polluant, près des deux tiers de la valeur peuvent ne pas être fiscalement déductibles.

    Pour les véhicules utilitaires, les règles sont plus souples :

    • Ils ne sont pas soumis aux plafonds de déduction applicables aux voitures de tourisme
    • Ils peuvent être amortis sur une durée plus longue (jusqu’à 6 ou 8 ans), selon l’intensité d’usage
    • Ils permettent en général une récupération de la TVA, ce qui abaisse mécaniquement leur coût d’acquisition fiscal

    L’amortissement est donc intégralement déductible, ce qui en fait une option plus intéressante pour les activités nécessitant du transport, des livraisons ou de l’outillage embarqué.

    Fiscalité automobile 2025 : ce qui change pour les entreprises

    L’année 2025 marque une transformation majeure du cadre fiscal lié aux véhicules d’entreprise. Ces évolutions s’inscrivent dans une logique de transition écologique, avec des mesures incitatives ou pénalisantes en fonction des performances environnementales des véhicules. En tant que chef d’entreprise ou gestionnaire de flotte, il est essentiel d’intégrer ces paramètres dans vos décisions d’investissement.

    Fin de la TVS remplacée par deux nouvelles taxes

    Depuis le 1er janvier 2025, la traditionnelle taxe sur les véhicules de société (TVS) a été supprimée et remplacée par deux dispositifs distincts :

    • Une taxe annuelle sur les émissions de CO₂ : elle s’applique dès 10 g/km, avec une taxation progressive selon le barème WLTP. À horizon 2027, tous les véhicules seront imposés, même à partir de 1 g/km.
    • Une taxe annuelle sur les polluants atmosphériques : elle vise principalement les véhicules anciens ou diesels. En 2025 :
      • 0 € pour les véhicules 100 % électriques, à hydrogène ou hybrides rechargeables très faiblement émetteurs,
      • 100 € pour les véhicules répondant aux normes Euro 5 ou Euro 6,
      • 500 € pour les autres véhicules et tous les diesels.

    Ces taxes remplacent la TVS mais peuvent coexister avec le malus écologique, notamment en cas d’acquisition.

    Durcissement du malus écologique

    Le malus écologique à l’achat a été renforcé au 1er mars 2025. Il s’applique désormais à partir de 113 g/km de CO₂, contre 118 g auparavant, et les montants augmentent fortement :

    Émissions de CO₂ Montant 2025 Évolution
    120 g/km 210 € +110 %
    135 g/km 983 € +82 %
    150 g/km 3 119 € +52 %

    À noter : le bonus écologique de 3 000 € pour l’achat d’un utilitaire électrique a été supprimé au 1er janvier 2025. Cela affecte directement la rentabilité fiscale de certains choix de véhicules professionnels.

    Évolution des avantages en nature (AEN)

    Lorsqu’un véhicule est mis à disposition d’un salarié, un avantage en nature pour véhicule est calculé. Depuis février 2025, les règles d’évaluation ont évolué :

    • Véhicule acheté neuf : 15 % du prix d’achat (10 % si le véhicule a plus de 5 ans).
    • Véhicule loué : 50 % du coût total annuel (location, entretien, assurance).
    • Véhicule électrique :
      • Si la borne est installée sur le lieu de travail : utilisation non considérée comme un avantage.
      • Si la borne est installée au domicile du salarié : exonération de cotisations sociales jusqu’à 1 043,50 € si l’employeur prend en charge l’installation.

    Ces changements impactent indirectement la stratégie d’acquisition, notamment pour les entreprises mettant des véhicules à disposition permanente de leurs cadres ou commerciaux.

    Réponses aux questions fréquentes

    Quelle est la durée d’amortissement d’une voiture électrique ?

    La durée d’amortissement d’un véhicule électrique est généralement de 4 à 5 ans. Elle peut varier selon l’usage réel du véhicule et sa politique de renouvellement, comme pour tout bien immobilisé.

    Qu’est-ce que l’AND (amortissement non déductible) ?

    L’AND désigne la part d’amortissement dépassant le plafond fiscal autorisé, en fonction des émissions de CO₂. Cette fraction excédentaire doit être réintégrée dans le résultat imposable de l’entreprise.

    Quelle est la différence entre amortissement comptable et fiscal ?

    L’amortissement comptable reflète la dépréciation réelle de l’actif dans les comptes, tandis que l’amortissement fiscal détermine la part déductible du résultat imposable, selon des règles spécifiques (plafonds, durée, méthode).

    Comment amortir un véhicule en LLD ou crédit-bail ?

    Un véhicule en location longue durée (LLD) ou crédit-bail n’est pas amorti par l’entreprise, car elle n’en est pas propriétaire. Les loyers versés sont enregistrés comme charges déductibles, selon leur montant réel.