LOA et LLD : deux formules de leasing bien distinctes
Le leasing automobile regroupe deux formules principales : la Location avec Option d’Achat (LOA) et la Location Longue Durée (LLD). Si elles permettent toutes deux de rouler dans un véhicule neuf sans passer par un achat classique, elles diffèrent dans leurs finalités comme dans leur fonctionnement.
Qu’est-ce que la LOA (location avec option d’achat) ?
La location avec option d’achat (LOA), aussi appelée leasing, est une formule de financement qui permet à une entreprise de louer un véhicule pour une durée déterminée, tout en conservant la possibilité d’en devenir propriétaire à la fin du contrat. Le contrat fixe dès le départ une valeur de rachat du véhicule, appelée « valeur résiduelle ». Si l’entreprise souhaite garder le véhicule à l’échéance, elle s’acquitte de ce montant pour finaliser l’achat.
La LOA est soumise au régime du crédit à la consommation. Elle implique souvent un apport initial et des loyers mensuels échelonnés. Cette solution intéresse notamment les entreprises qui veulent tester un modèle ou préserver leur trésorerie tout en gardant une porte ouverte à l’achat.
Qu’est-ce que la LLD (location longue durée) ?
La location longue durée (LLD) est une solution de mise à disposition d’un véhicule sans possibilité d’achat. Elle permet à l’entreprise d’utiliser un véhicule neuf pendant une période allant de 12 à 60 mois, moyennant des loyers fixes. En fin de contrat, le véhicule est restitué au loueur.
La LLD est appréciée des entreprises pour sa simplicité de gestion : de nombreux services comme l’entretien, l’assistance ou l’assurance peuvent être inclus dans les mensualités. Cette formule est idéale pour les parcs automobiles renouvelés fréquemment, sans souci de revente.
Les différences principales entre LOA et LLD
La LOA offre la flexibilité d’un achat potentiel, la LLD garantit une location pure. C’est la principale différence.
- LOA : possibilité d’acquérir le véhicule, soumise au crédit à la consommation, contrat plus engageant.
- LLD : restitution obligatoire du véhicule, plus simple à gérer comptablement, services intégrés.
Pour une entreprise, le choix dépendra du degré de flexibilité recherché, de l’utilisation du véhicule, et des préférences en matière de gestion de flotte.
Fonctionnement d’un contrat de LOA ou LLD
Durée, kilométrage, mensualités : les points clés
Qu’il s’agisse d’une LOA ou d’une LLD, le contrat repose sur trois éléments essentiels :
- La durée d’engagement
- Le kilométrage annuel prévu
- Le montant des mensualités
La durée varie généralement de 24 à 60 mois, parfois plus selon les besoins de l’entreprise. Le kilométrage autorisé est défini au contrat (souvent entre 15 000 et 40 000 km/an), et son dépassement entraîne des pénalités.
Les mensualités sont fixées en fonction de la valeur du véhicule, de la durée, du kilométrage, et des éventuels services inclus. En entreprise, cela permet de maîtriser le budget auto, avec une visibilité financière sur toute la durée du contrat.
Apport initial et dépôt de garantie
Certains contrats exigent un apport initial ou un premier loyer majoré, notamment en LOA. Il peut représenter de 5 à 20 % de la valeur du véhicule. Cela réduit ensuite les mensualités, mais constitue un effort de trésorerie immédiat.
En parallèle, un dépôt de garantie peut être demandé. Il est restitué en fin de contrat si le véhicule est rendu dans un état conforme. En entreprise, il est important de bien anticiper ces flux financiers, surtout en cas de location de plusieurs véhicules.
Restitution du véhicule ou option d’achat ?
- En LLD, le véhicule est restitué au terme du contrat. Il doit être en bon état, et tout dommage ou dépassement kilométrique pourra entraîner des frais.
- En LOA, l’entreprise a le choix : restituer le véhicule ou lever l’option d’achat pour en devenir propriétaire, en payant le montant défini dans le contrat (valeur résiduelle).
Cette souplesse de la LOA est un avantage pour certaines sociétés souhaitant acquérir un véhicule testé en amont.
Que se passe-t-il en cas de résiliation anticipée ?
Rompre un contrat LOA ou LLD avant son terme est possible, mais rarement sans coût. En cas de résiliation anticipée, le loueur peut réclamer :
- Le paiement des mensualités restantes
- Des pénalités
- Ou une indemnisation forfaitaire.
Pour les entreprises, il est essentiel de bien lire les clauses de sortie anticipée, surtout en cas de changements organisationnels, réduction de flotte ou revente d’activité.
Quels services sont inclus dans la LOA et la LLD ?
Entretien, assistance et extensions de garantie
L’un des avantages majeurs pour les entreprises qui optent pour la LOA ou la LLD est la possibilité d’inclure de nombreux services dans les mensualités. Ces prestations varient selon les contrats et les loueurs, mais concernent souvent :
- L’entretien courant (vidanges, révisions, remplacement des pièces d’usure),
- L’assistance 24/7, en cas de panne ou d’accident,
- Le remplacement de véhicule temporaire, en cas d’immobilisation,
- L’extension de garantie constructeur, pour bénéficier d’une couverture sur toute la durée du contrat.
La LLD est la formule qui inclut le plus souvent ces services par défaut, tandis qu’en LOA, ils sont généralement proposés en option. Pour les entreprises, cela permet de gagner du temps en évitant la gestion de multiples prestataires, et de garantir la mobilité des collaborateurs à tout moment.
Assurance auto et garanties complémentaires
Dans les deux cas, l’entreprise locataire doit assurer le véhicule, au minimum avec une garantie responsabilité civile. Toutefois, pour sécuriser l’usage, il est recommandé de souscrire une assurance tous risques, incluant notamment :
- La garantie perte financière, qui prend en charge l’écart entre la valeur de remboursement de l’assurance classique et le montant restant dû au loueur en cas de vol ou de destruction du véhicule.
- Une assurance décès-invalidité, qui protège l’entreprise en cas d’incapacité du conducteur principal à honorer le contrat.
- Une assurance conducteur, couvrant les dommages corporels subis par le conducteur en cas d’accident.
Certaines sociétés de leasing proposent un pack d’assurance complet, mais l’entreprise peut aussi souscrire indépendamment ces garanties selon sa politique de gestion des risques.
LOA vs LLD : avantages et inconvénients
Les avantages de la LOA
La LOA séduit de nombreuses entreprises par sa souplesse et sa flexibilité :
- Possibilité de devenir propriétaire du véhicule en fin de contrat, ce qui peut s’avérer intéressant si l’état du véhicule est bon et sa valeur résiduelle avantageuse.
- Souplesse de gestion de trésorerie, avec la possibilité d’intégrer un apport pour diminuer les loyers mensuels.
- Choix de garder ou non le véhicule, selon l’évolution des besoins professionnels.
C’est une formule particulièrement adaptée aux entreprises qui souhaitent tester un modèle, ou disposer d’un véhicule haut de gamme sans immobiliser immédiatement un capital important.
Les inconvénients de la LOA
Toutefois, la LOA présente aussi des inconvénients à prendre en compte :
- Engagement plus contraignant qu’en LLD, car il s’agit d’un crédit à la consommation soumis à des obligations légales.
- Coûts potentiellement plus élevés, notamment si le véhicule n’est pas racheté à la fin du contrat.
- Gestion plus complexe, avec des frais d’entretien et d’assurance parfois à ajouter séparément.
La LOA peut donc manquer de visibilité budgétaire pour certaines entreprises, notamment en cas de fluctuation d’activité ou de besoin de mobilité évolutif.
Les avantages de la LLD
La LLD séduit par sa simplicité, idéale pour les flottes d’entreprise ou les équipes en mobilité régulière :
- Aucune gestion de la revente : le véhicule est restitué à la fin du contrat, sans souci de décote ou de valorisation.
- Services intégrés (entretien, assistance), facilitant le pilotage des coûts.
- Budget maîtrisé, grâce à des loyers fixes sur toute la durée du contrat.
C’est une solution très prisée dans le cadre de gestion de flottes automobiles, où la continuité de service et la prévisibilité budgétaire priment.
Les inconvénients de la LLD
Cependant, la LLD n’est pas sans contraintes :
- Pas de possibilité de rachat du véhicule, ce qui peut être un frein si l’entreprise souhaite capitaliser sur l’achat.
- Frais de restitution parfois importants (remise en état, dépassement kilométrique, usure).
- Contrat rigide, avec des pénalités en cas de résiliation anticipée ou d’usage non conforme.
Les entreprises doivent donc bien évaluer leur usage réel pour éviter les surprises financières en fin de contrat.
Quel est le coût global d’une LOA ou LLD ?
Ce qui influe sur le montant des mensualités
Le coût global d’une LOA ou d’une LLD repose sur plusieurs paramètres, que les entreprises doivent anticiper pour maîtriser leur budget :
- Le prix du véhicule neuf : plus le véhicule est haut de gamme, plus les loyers seront élevés.
- La durée de la location : plus elle est longue, plus les mensualités peuvent être étalées… mais les frais d’entretien risquent d’augmenter.
- Le kilométrage autorisé : un kilométrage élevé impacte directement le montant des loyers.
- L’apport initial : versé en début de contrat, il peut faire baisser les mensualités, mais représente un effort de trésorerie immédiat.
- Les services inclus : assurance, entretien, assistance, remplacement… tout service ajouté augmente logiquement la mensualité, mais simplifie la gestion.
LOA ou LLD : laquelle est la plus économique ?
Il n’existe pas de réponse unique : tout dépend des priorités de l’entreprise.
- La LLD est souvent plus compétitive à court terme, notamment grâce à ses loyers mieux maîtrisés et ses services tout-en-un. Elle convient aux entreprises qui cherchent à optimiser leur budget mobilité sans acquérir de patrimoine.
- La LOA peut être plus avantageuse à long terme, surtout si l’entreprise rachète le véhicule à une valeur résiduelle attractive. Cela permet de conserver un véhicule bien entretenu, connu, et parfois encore sous garantie.
Pour comparer objectivement, il est conseillé d’effectuer une simulation incluant l’ensemble des frais (loyers, assurance, entretien, fiscalité) sur la durée totale d’utilisation prévue.
Attention aux frais cachés et pénalités
Certaines entreprises peuvent être prises au dépourvu en fin de contrat, notamment dans les cas suivants :
- Dépassement du kilométrage prévu : facturé à l’unité (souvent entre 5 et 15 centimes/km).
- Frais de remise en état : rayures, pneus usés, sellerie abîmée… Les loueurs sont exigeants, surtout en LLD.
- Résiliation anticipée : que ce soit en LOA ou LLD, elle entraîne des pénalités, parfois lourdes, sauf motif légitime ou négociation spécifique.
Il est donc essentiel de lire attentivement le contrat, de négocier des marges de tolérance, et d’adapter la formule à l’usage réel prévu.
Comment bien choisir entre LOA et LLD ?
Vous souhaitez garder le véhicule ?
Si votre entreprise envisage de conserver le véhicule à long terme, la LOA est la solution à privilégier. Elle offre une souplesse appréciable : vous louez le véhicule pendant quelques années, puis décidez, selon vos besoins et votre budget, de le racheter ou non à la valeur résiduelle fixée au départ. Cela peut être particulièrement avantageux pour des véhicules stratégiques bien entretenus, ou pour les dirigeants souhaitant basculer un véhicule dans leur patrimoine personnel.
Vous changez souvent de voiture ?
Si vous préférez renouveler régulièrement votre flotte sans vous soucier de la revente, la LLD est plus adaptée. Elle garantit un cycle de remplacement clair, une gestion simplifiée et une visibilité sur les coûts. Idéal pour les entreprises qui veulent éviter les immobilisations longues, maintenir une image moderne, ou ajuster rapidement leur parc à leurs besoins opérationnels.
Vous roulez peu ou beaucoup ?
Le kilométrage annuel est un facteur décisif :
- En LLD, le contrat est souvent plus restrictif sur les kilomètres parcourus. Dépasser le plafond entraîne des pénalités.
- En LOA, les limites sont généralement plus flexibles et le véhicule pouvant être racheté, vous évitez les frais de restitution.
Pour les gros rouleurs, il peut être intéressant d’opter pour une LOA avec rachat du véhicule en fin de contrat. À l’inverse, pour un usage modéré, la LLD permet de lisser les coûts sans surprise.
La location moyenne durée : une alternative flexible pour les entreprises
Chez Mondaycar, nous proposons une solution pensée pour les entreprises qui recherchent plus de liberté que la LLD, sans les contraintes de la LOA : la location moyenne durée (LMD), aussi appelée néo-leasing.
Qu’est‑ce que la location moyenne durée ?
Notre offre de location moyenne durée (LMD) vous permet de disposer d’un véhicule de 3 à 36 mois, sans engagement long terme ni apport initial. Vous bénéficiez ainsi de la flexibilité d’une location courte, avec les services d’une solution longue durée. Tous nos véhicules sont disponibles en moins de 15 jours, pour répondre rapidement à vos besoins.
Pourquoi choisir Mondaycar pour votre location moyenne durée ?
- Aucun apport requis : vous préservez votre trésorerie.
- Flexibilité contractuelle : modifiez la durée selon vos projets, sans pénalités.
- Livraison rapide : accédez à votre véhicule en quelques jours.
- Services tout inclus : nous intégrons l’assurance, l’entretien, l’assistance, le remplacement du véhicule en cas d’immobilisation et un logiciel de gestion de flotte clé en main via Mondayfleet.
Pour quels usages ?
La location moyenne durée chez Mondaycar est idéale pour :
- Répondre à un pic d’activité ou une mission temporaire,
- Équiper un nouveau collaborateur en période d’essai,
- Couvrir une transition organisationnelle (en attente de livraison d’un véhicule, d’un changement de flotte…),
- Tester une motorisation, comme l’électrique, avant de s’engager sur le long terme.
Notre priorité : vous offrir une mobilité professionnelle simple, rapide et sans contrainte, avec une offre pensée pour les réalités des entreprises d’aujourd’hui.
FAQ : Réponses aux questions fréquentes
Quelle est la durée idéale pour une LOA ou LLD ?
Tout dépend de vos besoins. En général, les contrats s’étendent de 24 à 60 mois. Pour une entreprise, une durée de 36 à 48 mois offre un bon équilibre entre coût et usage optimal du véhicule.
Peut-on rompre un contrat de LOA ou LLD avant la fin ?
Oui, mais cela entraîne souvent des frais importants. En LOA comme en LLD, la résiliation anticipée peut vous obliger à régler les loyers restants. Une négociation avec le loueur est parfois possible en cas de motif légitime.
Que se passe-t-il si je dépasse le kilométrage prévu ?
Des pénalités sont appliquées au kilomètre supplémentaire, selon un barème défini dans le contrat. Il est donc crucial d’estimer correctement vos besoins au moment de la souscription.
Est-ce que la LOA ou la LLD impacte ma capacité d’emprunt ?
Oui, surtout pour la LOA qui est assimilée à un crédit à la consommation. Elle peut être prise en compte dans le calcul de votre taux d’endettement. En LLD, l’impact est moindre car il s’agit d’une charge locative.
Peut-on souscrire à une LOA ou LLD sans apport ?
C’est possible, notamment en LLD ou en néo-leasing. En LOA, un apport ou un premier loyer majoré est souvent demandé. Certaines offres sans apport existent mais elles impliquent généralement des loyers plus élevés.