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Sommaire

    Notre offre vous intéresse ?

    Tout savoir sur le contrôle technique des voitures de société

    La voiture de fonction est une commodité offerte par l’employeur pour faciliter les déplacements professionnels et personnels du salarié. Cet avantage en nature se situe sur le même plan que d’autres bénéfices comme le téléphone portable, l’ordinateur ou le logement, proposés par certaines entreprises à leurs employés. Dans cet article, découvrez les avantages et les implications de ce bénéfice.

    Sommaire

    Le contrôle technique des véhicules d’entreprise revêt une importance capitale pour garantir la sécurité routière et le respect des normes environnementales. Lorsqu’une flotte automobile fait partie intégrante des opérations d’une entreprise, il est essentiel d’en maîtriser chaque aspect, depuis les obligations légales jusqu’aux conséquences d’une éventuelle non-conformité.

    Dans cet article, vous découvrirez la réglementation en vigueur, la fréquence recommandée pour les inspections, les points clés à vérifier et les précautions à prendre avant tout contrôle. Vous saurez également quelles démarches entreprendre si un véhicule ne satisfait pas aux exigences requises. 

    Que vous soyez gestionnaire de flotte ou propriétaire d’un unique utilitaire, vous trouverez les renseignements indispensables pour que vos véhicules répondent aux standards de sécurité et de protection de l’environnement.

    L’importance du contrôle technique pour les voitures de société

    Le contrôle technique des voitures de société va au-delà d’une simple obligation légale. Il constitue un véritable pilier pour assurer la sécurité, réduire l’impact environnemental, améliorer l’efficacité opérationnelle et optimiser les coûts. 

    Un enjeu de sécurité routière 

    Le contrôle technique des voitures de société est avant tout un impératif de sécurité : en détectant les défaillances mécaniques à temps, il limite les risques d’accident et protège autant les conducteurs que les autres usagers de la route.

    Un engagement environnemental

    Depuis 2019, la vérification des émissions polluantes est obligatoire en France. Cette mesure encourage la réduction des gaz à effet de serre et contribue à préserver la qualité de l’air, une problématique cruciale pour les flottes d’entreprise parcourant de longues distances.

    Un atout pour la productivité

    Des contrôles réguliers aident à minimiser les pannes et à maintenir la fiabilité de la flotte, améliorant ainsi la satisfaction des clients et la sérénité des collaborateurs. À l’inverse, des pannes fréquentes ou des véhicules immobilisés peuvent ternir l’image de l’entreprise, causer des retards et accroître le stress des équipes.

    Des répercussions financières

    Sur le plan économique, un manquement aux obligations de contrôle peut entraîner des pénalités, voire invalider un contrat d’assurance en cas d’accident. En revanche, une maintenance préventive et des contrôles techniques réalisés dans les délais permettent d’éviter des réparations coûteuses et de réduire durablement les dépenses liées à la flotte.

    Obligations légales et fréquence du contrôle technique

    Les obligations selon le type du véhicule de société

    Tous les véhicules de société, qu’ils soient des voitures particulières (VP) ou des véhicules utilitaires (VU), sont soumis à des obligations légales concernant le contrôle technique. Cependant, les exigences varient selon le type de véhicule.

    Pour les voitures particulières d’entreprise, comme les berlines ou les SUV, les règles sont identiques à celles des véhicules appartenant à des particuliers. En revanche, les véhicules utilitaires, comme les camionnettes, doivent passer un contrôle antipollution en plus du contrôle technique classique. Ce contrôle antipollution est plus strict pour les utilitaires dont le PTAC (Poids Total Autorisé en Charge) est inférieur à 3,5 tonnes. Il inclut des vérifications spécifiques des émissions de gaz, du système OBD (On-Board Diagnostics), des fumées d’échappement et du dispositif de réduction du bruit.

    À noter que les véhicules électriques ou à hydrogène sont dispensés de ce contrôle antipollution, en raison de leur fonctionnement sans émissions de gaz à effet de serre ni de polluants atmosphériques. Cette exemption reflète leur impact environnemental réduit et leurs avantages en matière de durabilité.

    Calendrier du contrôle technique : quand et à quelle fréquence ?

    Le calendrier du contrôle technique pour les voitures de société est clairement établi par la loi. Le premier contrôle doit se faire dans les 6 mois précédant le quatrième anniversaire de la première mise en circulation du véhicule. 

    Par exemple, une voiture mise en circulation en novembre 2022 devra passer son premier contrôle technique entre juin et novembre 2026.

    Après ce premier contrôle, un contrôle technique est requis tous les deux ans pour les voitures de société. Cette règle s’applique tant aux voitures particulières qu’aux véhicules utilitaires, bien que les utilitaires doivent également se soumettre à des contrôles antipollution spécifiques, alternés avec les contrôles techniques réguliers. Pour les utilitaires, le contrôle antipollution est à réaliser entre le onzième et le douzième mois suivant le dernier contrôle technique.

    En présence de défaillances majeures lors d’un contrôle technique, une contre-visite est exigée dans les deux mois qui suivent. Si des défauts critiques sont identifiés, le véhicule peut être immobilisé jusqu’à l’accomplissement des réparations nécessaires.

    Rôles et responsabilités : qui gère le contrôle technique dans une entreprise ?

    Dans de nombreuses organisations, cette mission incombe au Fleet Manager (ou gestionnaire de flotte). Véritable pivot de la gestion des véhicules d’entreprise, il planifie les contrôles techniques, s’assure de leur réalisation aux dates prévues et veille à ce que tous les documents requis soient disponibles. Une fois les inspections effectuées, il analyse les résultats, repère les éventuels problèmes et programme rapidement les réparations nécessaires.

    Outre la coordination des contrôles, le Fleet Manager gère l’état général de la flotte, notamment les entretiens réguliers, les révisions, les changements de pneus et la maintenance préventive. Cette vigilance réduit le risque de pannes et d’accidents, tout en limitant les coûts d’exploitation. Il veille aussi au respect des normes de sécurité et environnementales en restant informé des législations en vigueur. Cette responsabilité inclut la mise à jour des assurances, la gestion des aspects fiscaux et la conformité aux obligations légales.

    Enfin, il peut animer la formation des conducteurs, notamment sur la sécurité routière et l’éco-conduite, contribuant à une conduite plus responsable et à la réduction des accidents. 

    Finalement, le Fleet Manager cumule plusieurs fonctions majeures — organisation, maintenance et conformité réglementaire — pour que le contrôle technique des voitures de société se déroule efficacement et en toute sécurité.

    Préparation efficace pour le contrôle technique

    Documents nécessaires pour le contrôle

    Pour passer le contrôle technique dans les meilleures conditions, munissez-vous impérativement du certificat d’immatriculation original (carte grise). Les photocopies ne sont pas acceptées. En fonction de votre véhicule, notamment s’il s’agit d’un utilitaire, il se peut que des documents supplémentaires soient exigés, comme la fiche technique ou le rapport d’identification. Si vous devez effectuer une contre-visite, n’oubliez pas le procès-verbal de la visite initiale.

    Enfin, certains cas particuliers (vente ou achat récent, perte ou vol de la carte grise) nécessitent d’autres justificatifs, tels qu’un certificat d’immatriculation barré ou une fiche d’identification du véhicule.

    Points clés à vérifier avant le rendez-vous

    Un examen préventif de certains éléments de votre véhicule permet d’éviter bien des mauvaises surprises. Commencez par contrôler l’éclairage et la signalisation : phares, feux de route, feux de brouillard, clignotants et feux arrière doivent tous être opérationnels. Vérifiez également que le pare-brise ne présente ni impact majeur ni fissure dépassant 30 cm, en particulier dans le champ de vision du conducteur.

    Assurez-vous ensuite du bon état de vos freins. Si votre véhicule tire à gauche ou à droite lors du freinage, cela peut indiquer un problème. Jetez aussi un coup d’œil aux niveaux de liquide de frein, ainsi qu’à l’usure des plaquettes et des disques. Enfin, inspectez vos pneus : vérifiez la profondeur des rainures et l’absence de dégâts apparents.

    Conseils pour éviter les contre-visites

    Pour limiter les risques de contre-visite, vous pouvez effectuer un rapide auto-contrôle ou opter pour un pré-contrôle technique chez votre garagiste. Cette étape supplémentaire permet de repérer les défauts éventuels et de réaliser les réparations nécessaires avant la visite officielle. Le mécanicien pourra vous fournir un devis détaillé, ce qui vous donne la possibilité de corriger rapidement les anomalies et d’augmenter nettement vos chances de réussir le contrôle du premier coup.

    Les vérifications effectuées pendant le contrôle technique

    Évaluation de la sécurité et des systèmes de contrôle

    Lors du contrôle technique, l’évaluation minutieuse de la sécurité et des systèmes de contrôle du véhicule est primordiale. La première étape consiste à vérifier l’identification du véhicule, incluant la plaque d’immatriculation et le numéro de châssis, pour confirmer leur conformité avec les documents fournis.

    Les systèmes de freinage sont scrutés de près, y compris les plaquettes, les disques, les tambours de frein, et le niveau de fluide de frein, afin de s’assurer de leur bon fonctionnement et de leur sécurité. La direction fait également l’objet d’un examen approfondi, incluant le volant et le boîtier de direction, pour garantir une conduite stable et sûre.

    La visibilité est une autre préoccupation majeure, avec la vérification du pare-brise, des rétroviseurs, des essuie-glaces, et du système de désembuage, essentiels pour une visibilité claire. Les feux et dispositifs réfléchissants, ainsi que les équipements électriques, sont inspectés pour assurer une bonne visibilité du véhicule et prévenir les accidents.

    Enfin, l’état des essieux, roues, pneus, et suspension est contrôlé, vérifiant notamment la profondeur des rainures des pneus et l’intégrité de la suspension, nécessaires pour la stabilité du véhicule. Les ceintures de sécurité, airbags, et l’avertisseur sonore sont également examinés pour confirmer leur bon fonctionnement.

    Contrôle anti-pollution et impact environnemental

    Le contrôle anti-pollution joue un rôle clé dans la réduction de l’impact environnemental, avec une vérification rigoureuse des émissions à l’échappement, pour s’assurer que les véhicules respectent les normes d’émission actuelles. Les fuites de liquide sont contrôlées pour prévenir toute pollution environnementale.

    Le niveau sonore du véhicule est évalué pour ne pas dépasser les seuils autorisés, limitant ainsi les nuisances sonores. Pour les véhicules à gaz, électriques ou hybrides, des contrôles spécifiques sont réalisés, notamment sur les systèmes de batterie et les convertisseurs de puissance.

    Gérer les résultats du contrôle technique

    Interprétation des différents verdicts

    Le contrôle technique peut aboutir à l’un des trois principaux résultats, en fonction des anomalies détectées et de leur gravité :

    • Favorable (A) : Ce résultat signifie que le véhicule est exempt de toute défaillance majeure. Le certificat de contrôle technique est alors valide pour deux ans, sans nécessité de contre-visite.
    • Défavorable pour défaillances majeures (S) : Ce résultat indique la présence d’une ou plusieurs défaillances majeures pouvant affecter la sécurité ou l’environnement. Le véhicule peut continuer à circuler, mais doit être réparé sous deux mois, suivis d’une contre-visite obligatoire pour confirmer les réparations.
    • Défavorable pour défaillances critiques (R) : Ce résultat révèle une ou plusieurs défaillances critiques, représentant un danger immédiat pour la sécurité routière ou ayant un impact sévère sur l’environnement. Le véhicule est interdit de circulation dès minuit le jour du contrôle et doit être réparé sans délai. Une contre-visite est requise pour valider les réparations.

    Chaque verdict spécifie les actions à entreprendre pour garantir la conformité du véhicule aux normes de sécurité et environnementales.

    Étapes à suivre en cas de contre-visite nécessaire

    Si une contre-visite s’avère nécessaire suite à un contrôle technique défavorable, suivez ces étapes importantes :

    • Réparation des défaillances : Il est essentiel de corriger toutes les défaillances majeures ou critiques identifiées. Pour les défaillances critiques, les réparations doivent être immédiates afin de permettre la remise en circulation du véhicule.
    • Présentation des documents : Apportez l’original du procès-verbal de la visite technique défavorable et le certificat d’immatriculation (carte grise) du véhicule lors de la contre-visite. Ces documents sont nécessaires pour la vérification des réparations.
    • Choix du centre de contrôle : La contre-visite peut se faire soit au centre initial, soit dans un autre centre agréé. Optez pour un centre de confiance pour assurer une vérification rigoureuse.
    • Respect des délais : Vous disposez de deux mois moins un jour (à compter du jour du contrôle) pour réaliser la contre-visite. Un dépassement de ce délai implique la nécessité d’un nouveau contrôle technique complet, avec risque d’amende en cas de circulation sans contre-visite effectuée.

    En respectant ces étapes, vous garantissez la conformité de votre véhicule aux normes de sécurité et environnementales, tout en évitant les désagréments liés au non-respect des règles du contrôle technique.

    Impact d’un contrôle technique défavorable sur la flotte d’entreprise

    Un contrôle technique défavorable peut gravement perturber la gestion de la flotte. Les véhicules présentant des défauts majeurs doivent passer une contre-visite sous deux mois, ce qui peut entraîner des immobilisations imprévues et affecter la productivité. En cas de défaillances critiques, une réparation immédiate est obligatoire sous peine d’immobilisation totale, générant des coûts élevés, voire des amendes.

    Par ailleurs, un contrôle technique non conforme peut invalider la couverture d’assurance, exposant l’entreprise à d’importantes conséquences en cas d’accident.

    Comment optimiser la gestion des contrôles techniques dans une grande flotte ?

    Pour administrer efficacement une flotte importante, il est crucial de planifier et de coordonner les contrôles techniques longtemps à l’avance. La première étape consiste à créer un calendrier de maintenance pour chaque véhicule, en s’appuyant sur les recommandations du constructeur.

    L’usage d’outils de suivi GPS et de logiciels spécialisés dans la gestion de flotte permet par ailleurs de suivre en temps réel l’état des véhicules, de planifier les itinéraires de manière optimale et de minimiser les interruptions non prévues. Former les conducteurs à la conduite préventive et à la maintenance de base contribue également à réduire les risques d’accidents et l’usure prématurée, limitant ainsi les coûts à long terme.

    Enfin, la collaboration avec des prestataires externes experts en maintenance et contrôle technique apporte une valeur ajoutée non négligeable, grâce à leur savoir-faire et à leurs ressources dédiées. En associant une planification rigoureuse, des solutions technologiques performantes, une formation adaptée et un partenariat externe solide, vous parviendrez à optimiser durablement la gestion de votre flotte automobile.

     

    FAQ – Questions fréquentes

    Quand faire le contrôle technique d’un utilitaire ?

    Le premier contrôle technique d’un utilitaire doit être réalisé dans les six mois précédant la quatrième année de sa mise en circulation. Il doit ensuite être renouvelé tous les deux ans. Un contrôle complémentaire, axé sur les émissions polluantes, est également requis environ un an après chaque contrôle technique principal.

    Quels véhicules sont exemptés de contrôle technique ?

    Les véhicules exemptés de contrôle technique incluent les voitures sans permis, les motos et autres deux-roues motorisés, les quadricycles à moteur, les caravanes et remorques dont le PTAC est inférieur ou égal à 750 kg, les tracteurs routiers de moins de 3,5 tonnes de PTAC, les voitures de collection mises en circulation avant le 1er janvier 1960, ainsi que les véhicules immatriculés dans les services diplomatiques ou les séries FFECSA.

    Que faire en cas de défaillance majeure lors du contrôle technique ?

    Une contre-visite doit être effectuée dans un délai de deux mois après le constat de la défaillance. Le véhicule ne peut rouler que le temps nécessaire pour se rendre au garage et au centre de contrôle, afin de procéder aux réparations et à la validation de sa conformité.